Foire aux question au sujet de la météo spatiale (FAQ) - glossaire

Absorption dans la calotte polaire
L'absorption dans la calotte polaire désigne un type d'absorption ionosphérique causé par la précipitation de protons énergétiques dans les régions aurorale et polaire. Les protons énergétiques réagissent avec les particules de la basse ionosphère et, pendant les périodes d'ensoleillement, provoquent une atténuation très importante des ondes radio pour les latitudes magnétiques supérieures à 63 degrés. Pendant les périodes sombres dans l'ionosphère, l'atténuation est sensiblement réduite.

Absorption ionosphérique
L'absorption ionosphérique se traduit par une perte de puissance du signal ou une atténuation des ondes radio pendant qu'elles se propagent dans l'ionosphère. Les électrons et les protons précipitants sont les principales causes d'une forte absorption ionosphérique. Pendant le jour, l'ionisation de l'ionosphère par le rayonnement solaire est également une source d'absorption ionosphérique.

Activité géomagnétique
L'activité géomagnétique est obtenue par des mesures effectuées à des observatoires des champs magnétiques situés dans la zone de la calotte polaire, la zone aurorale et la zone sub-aurorale. Les données sont traitées afin de calculer un indice de plage horaire permettant de déterminer la plage de variations du champ magnétique mesuré pendant une heure au niveau du sol. Les indices de plage horaire sont divisés en cinq niveaux d'activité géomagnétique : calme, agitée, active, orageuse et orage majeur. Les valeurs des plages horaires correspondant aux différents niveaux d'activité sont présentées selon les emplacements des observatoires et peuvent être obtenues à l'adresse http://www.spaceweather.gc.ca/forecast-prevision/short-court/sfst-5-fr.php en cliquant sur chacun des observatoires. Pour obtenir plus d'information sur le champ magnétique de la Terre, veuillez consulter http://www.geomag.nrcan.gc.ca/. Les répercussions possibles de chaque niveau d'activité sont présentées ici.

AVERTISSEMENT de particules solaires de grande énergie
L'AVERTISSEMENT de particules solaires de grande énergie est émis pour annoncer l'arrivée de particules solaires très rapides associées aux éruptions solaires. Ces particules peuvent avoir des effets sur la technologie spatiale, causer des perturbations ionosphériques et accroître l'intensité du rayonnement aux altitudes des vols commerciaux dans la région polaire.

AVERTISSEMENT de tempête géomagnétique majeure
Un AVERTISSEMENT de tempête géomagnétique majeure est une alerte urgente émise lorsqu'une activité géomagnétique dangereuse et potentiellement ionosphérique, qui représente une menace importante pour les infrastructures et les technologies essentielles, est en cours ou imminente.

Champ magnétique interplanétaire (CMI)
Le CMI est le champ magnétique solaire emporté dans l'espace interplanétaire par le vent solaire. La composante nord-sud du CMI, désignée par Bz, a une forte influence sur l'activité géomagnétique; les conditions géomagnétiques sont généralement plus perturbées lorsque Bz est négative. Les périodes prolongées pendant lesquelles Bz est négative sont souvent associées à des niveaux accrus d'activité géomagnétique.

Courant induit géomagnétiquement (CIG)
Pendant une tempête géomagnétique, les courants dans l'ionosphère s'intensifient de façon irrégulière. Le courant variable entraîne des variations du champ magnétique lequel, à son tour, amène l'induction de courants dans le sol. Ces derniers, appelés courants induits géomagnétiquement (CIG), peuvent également être induits dans de longs conducteurs, comme les pipelines et les lignes de transport d'électricité.

Couronne
La couronne est la partie externe de l'atmosphère du Soleil qui s'étend sur des millions de kilomètres. La couronne est constituée de gaz ionisé à une température d'un million de degrés Celsius. En raison de sa température élevée, la couronne produit un flux continu de particules chargées électriquement qu'on appelle vent solaire.

Éjection de masse coronale (EMC)
Les EMC sont des éjections de plasma provenant de la couronne solaire. Lorsqu'elles atteignent la Terre, elles sont la principale cause de grandes perturbations géomagnétiques. Les EMC se déplacent à des vitesses de 400 à 2000 km/s et la durée de leur parcours jusqu'à la Terre varie de 1 à 4 jours. Les EMC sont souvent associées à des éruptions solaires avec émission de rayons X.

Environnement de satellite géostationnaire
L'environnement de satellite géostationnaire se rapporte à la fluence des électrons mesurée en orbite géostationnaire (~35 900 km d'altitude) qui influence le fonctionnement des satellites en position fixe dans cette orbite.

Éruption solaire avec émission de rayons X
Une éruption solaire avec émission de rayons X se présente comme une poussée brusque de rayonnement électromagnétique dans tout le spectre électromagnétique, notamment à la lumière visible, et les rayons X peuvent durer de quelques minutes à quelques heures. Les éruptions de longue durée peuvent durer plus de trois heures. Les éruptions solaires indiquent de possibles éruptions de plasma, et peuvent être classées selon l'intensité du rayonnement X en quatre catégories : B (très faible), C (faible), M (moyenne) et X (forte). Chaque catégorie (à l'exception de X) comporte neuf subdivisions allant par exemple de M1 à M9. L'échelle est définie de telle sorte qu'une éruption avec émission de rayons X classée M2 est deux fois plus puissante que celle de classe M1. Des éruptions de catégorie X supérieures à 9 sont possibles.

Fluence des électrons
La fluence des électrons indique le nombre total d'électrons énergétiques avec des énergies >2 MeV passant par une surface donnée en une journée. La fluence des électrons est mesurée en unités d'électrons par centimètre carré par stéradian par jour (électrons/cm2-sr-jour). Afin de déterminer la fluence des électrons pour une journée, les mesures du flux sont effectuées dans une orbite de 6,6 rayons terrestre à intervalles de cinq minutes et cumulées sur une période de 24 heures. Une valeur de 5,0 E10+07 pour la fluence des électrons/cm2-sr-jour est considérée comme une valeur seuil au-delà de laquelle les mauvaises conditions météorologiques spatiales représentent un danger pour les satellites géostationnaires. Les répercussions possibles sont présentées ici.

Géostationnaire
Un satellite est en orbite géostationnaire lorsqu'il est placé à une altitude d'environ 35 900 km au-dessus de la Terre, à l'équateur, et que sa vitesse angulaire est égale à celle de la Terre, de sorte que sa position reste fixe par rapport à la Terre.

Ionosphère
L'ionosphère est une couche de la haute atmosphère qui est ionisée par le rayonnement solaire. Elle est constituée de plusieurs couches ionisées et s'étend d'environ 70 km à 1000 km au-dessus de la surface de la Terre.

Magnétosphère
La magnétosphère est une région asymétrique autour de la Terre dans laquelle des particules chargées sont piégées et dont le comportement est dominé par le champ magnétique de la Terre. La magnétosphère s'étend de cent kilomètres à plusieurs milliers de kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.

Météorologie spatiale
La météorologie spatiale désigne les changements de l'environnement spatial et les perturbations géomagnétiques causées par les éruptions solaires. Ces conditions ont à terme des répercussions sur les activités humaines et sur les instruments technologiques sur Terre et dans l'espace.

Perturbation géomagnétique
Les perturbations géomagnétiques sont causées par des courants électriques dans l'ionosphère et la magnétosphère. Ces courants résultent de l'interaction entre les EMC ou les flux à grande vitesse avec le champ magnétique de la Terre. Les courants les plus forts sont associés aux aurores boréales.

Perturbation ionosphérique
Les perturbations ionosphériques sont produites par des particules chargées qui précipitent dans l'ionosphère. Ces particules créent une ionisation supplémentaire qui entraîne l'absorption des ondes radio.

Trou coronal
Les trous coronaux sont des régions dans la couronne solaire où les lignes du champ magnétique sont ouvertes vers l'espace, permettant ainsi à des flux de plasma de s'échapper du Soleil. Ces flux qui se déplacent à grande vitesse interagissent avec la Terre et peuvent être la cause de périodes d'activité géomagnétique de longue durée (3 ou 4 jours), particulièrement dans la zone aurorale. Les flux à grande vitesse en provenance des trous coronaux sont très étendus en longitude et peuvent interagir avec la Terre pendant de longues périodes.

VEILLE de tempête géomagnétique majeure
Une VEILLE de tempête géomagnétique majeure est émise lorsque les conditions sont propices à la formation d'une activité géomagnétique dangereuse et potentiellement ionosphérique, qui représente une menace pour les infrastructures et les technologies essentielles sur la Terre ou près de celle-ci. Une VEILLE de tempête géomagnétique majeure indique qu'une activité géomagnétique est possible, mais ne signifie pas qu'une activité violente est imminente.

Zone aurorale
Le Canada compte trois zones d'activité géomagnétique : la zone de la calotte polaire, la zone aurorale et la zone sub-aurorale. Les perturbations géomagnétiques les plus grandes sont observées dans la zone aurorale. Les aurores boréales sont observées le plus souvent dans la zone aurorale. Les conditions actuelles et prévues couvrent la région du territoire canadien qui s'étend entre 63 et 77 degrés de latitude magnétique.

Zone de la calotte polaire
Il s'agit de la région vers le pôle de l'ovale auroral. Les conditions actuelles et prévues pour la zone de la calotte polaire couvrent la région du territoire canadien qui s'étend entre 77 et 90 degrés de latitude magnétique.

Zone sub-aurorale
Il s'agit de la région vers l'équateur de l'ovale auroral. Les prévisions actuelles et prévues pour la zone sub-aurorale couvrent la région du territoire canadien qui s'étend entre 49 et 63 degrés de latitude magnétique.

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